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Quel est le rôle de l’inconscient dans le choix de notre partenaire ?

Quel est le rôle inconscient dans le choix de notre partenaire ?

Nous avons tous un idéal concernant notre futur conjoint. Nous l’imaginons selon des critères précis, par rapport à son physique, à son caractère, à sa santé… Pourtant, il est fréquent que le partenaire choisi s’éloigne de ces aspirations et nous sommes nombreux à estimer rencontrer toujours le même type de partenaire. Quel est le rôle de l’inconscient dans le choix de notre partenaire ? Le point psy.

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L’attirance née du passé

Si nous nous faisons une idée fantasmatique du partenaire idéal, notre attirance envers une personne  ne s’arrête pas à ces considérations. La science admet que l’inconscient joue un grand rôle dans l’établissement d’une relation avec un partenaire. Différents facteurs du passé, et même de l’enfance, déterminent inconsciemment nos choix. Une forme de déterminisme accompagne la sélection d’un partenaire amoureux.

L’influence involontaire des parents

Les années passées à grandir auprès de ses parents façonnent une certaine image des partenaires d’un couple dans l’inconscient. On y note des qualités et des défauts, qui conduisent inconsciemment à rechercher ou à éviter certains traits de caractère chez le partenaire. Cet aspect du relationnel rejoint le principe du complexe d’Oedipe. Dans la petite enfance, les enfants expriment souvent l’envie d’épouser un adulte de leur entourage. Si cette idée ne s’exprime plus en grandissant, elle reste ancrée dans l’inconscient et ressurgit plus tard par l’attirance envers des personnes présentant un profil ayant de fortes similitudes avec l’adulte en question.

Le mode de fonctionnement du couple

Le mode de fonctionnement du couple formé par les parents est aussi un facteur déterminant. Un schéma familial affectif se détermine et s’imprègne dans l’inconscient. Et il est fréquent de le voir se répéter chez les enfants, que le couple ait été harmonieux, complice, passionné, déchiré…

Ce modèle est assimilé à une notion d’habitude et de normalité. Même si le climat est tendu dans le couple, suivre le schéma a un côté rassurant, rituel. C’est comme un réflexe de sécurité qui se met en place, quand bien même la relation serait nocive pour les partenaires.

Se voir dans les yeux de l’autre

Choisir un partenaire revient à penser à soi. C’est une façon inconsciente de se valoriser, de soigner une part narcissique de sa personnalité. Il est normal d’avoir ce trait de caractère, qui est plus ou moins fort selon les individus.

Séduire la personne aimée ou désirée procure un sentiment de fierté, d’estime de soi, pour avoir su répondre aux attentes de l’autre. Car le partenaire est en quelque sorte idéalisé. L’attirance ira vers un partenaire qui est à la hauteur de la vision que l’on a de soi-même, voire qui rejoint notre idéal par ses qualités et par ses réussites personnelles et professionnelles.

Le rôle de l’éducation

L’éducation reçue durant l’enfance inculque aux individus certains codes, des façons d’être, des habitudes et des valeurs. Il s’avère que partager des valeurs est propice à l’attirance entre deux êtres. Il y a en effet une sorte de reconnaissance entre les partenaires, un feeling qui se créé. L’adage populaire veut d’ailleurs que l’on cherche « sa moitié ». Toutefois, ce seul critère n’est pas suffisant pour créer une relation de couple.

Se rassurer tout en pansant ses blessures

D’un point de vue psychologique, le choix d’un partenaire porte un certain paradoxe.

En effet, la répétition d’un certain schéma familial ou de ses relations passées tant à démontrer le besoin de se rassurer. Inconsciemment, on limite la peur liée à l’inconnu en étant attiré par le même type de personnes. On constate dans les ex-relations des points communs, déjà appréhendés par le passé, et ce même lorsque raisonnablement on souhaite s’en éloigner en se promettant de ne jamais revivre telle ou telle situation.

Pour autant, le partenaire choisi ne colle jamais parfaitement à ce schéma. Tout d’abord, et c’est heureux, parce qu’il a sa propre personnalité. Mais aussi parce qu’on attend de lui d’être en capacité de remplir certaines attentes, de dépasser certains manquements : être plus attentionné, plus tendre, plus présent, moins violent… On fait reposer sur les épaules de l’autre la charge de ce qu’il nous a manqué avant sa rencontre.

Lorsque les attentes sont grandes, une certaine pression peut s’exercer sur le partenaire et à terme, fragiliser la santé du couple. Ce haut niveau d’exigence est à l’origine de nombreuses ruptures sentimentales.

L’attirance, une histoire d’alchimie

Être séduit et séduire en retour un partenaire n’est pas qu’une histoire d’attirance pour des raisons d’esthétique ou de personnalité. D’autres critères inconscients entrent en jeu, comme la prestance, le charme, le charisme.

C’est aussi le cas pour les odeurs, plus précisément les phéromones libérées. Si dis comme ça, il y a un côté bestial, c’est pourtant une réalité. Nous savons que les odeurs sont déterminantes pour les animaux, mais nous avons moins conscience du rôle qu’elles jouent dans nos propres relations. Pourtant, nous y sommes soumis au même titre. Chacun de nous dégage sa propre odeur, qui attire ou non l’autre.

Inconsciemment, nous envoyons aussi d’autres signaux non-verbaux au partenaire qui nous attire, espérant percevoir la réciprocité. Par exemple, la voie se fait plus grave. Nos yeux, aussi, ne mentent pas. Cela passe le plus souvent inaperçu pour les autres, mais les partenaires attirés l’un par l’autre ont les pupilles qui se dilatent.

L’attirance physique est ici appréhendée au sens large du terme. Elle est qualifiée en psychologie par la notion d’inconscient biologique.

Quand l’affinité mène à l’amour

Certaines histoires d’amour se passent entre des partenaires qui n’auraient jamais pensé être en couple ensemble au premier abord. C’est encore une fois l’inconscient qui a influencé la relation. On parle ici d’une notion qualifiée d’inconscient psychologique.

L’intérêt pour l’autre peut aller croissant au fur et à mesure que l’on apprend à le connaître. Passer du temps avec l’autre, par obligation, comme dans un cadre professionnel, ou par volonté, dans une association par exemple, amène à le découvrir, à se trouver des points communs. Sa gestuelle, son parler, les mots utilisés, le son de sa voix, son débit, son vocabulaire, ses attitudes, ses réactions… sont autant de facteurs d’influence dans le choix de son partenaire. On parle d’inconscient social. Car cela renvoie inconsciemment à ses expériences du passé qui façonnent l’être que l’on est aujourd’hui et détermine notre recherche de partenaires. Ainsi naissent les premiers sentiments, qui peuvent aller grandissant.

Être prêt à rencontrer son partenaire

Faire une rencontre demande d’être prêt à trouver un partenaire. Or si la vie de couple fait rêver de nombreux célibataires, comme le montre la succès des sites de rencontre, des soirées dating et des émissions télévisées sur le même thème, il faut être réellement prêt à s’engager dans une relation.

Inconsciemment, ce n’est pas toujours le cas. Car nous menons tous un rythme de vie effréné, et il est facile d’être obnubilé par d’autres choses, comme son travail ou encore une rupture sentimentale mal cicatrisée par exemple.

Or les critères d’attractivité envers un partenaire sont souvent subjectifs et subtils, et il faut savoir saisir l’opportunité lorsqu’elle se présente.

Par ailleurs, le rapport à l’amour n’est pas le même pour tous les individus, et il peut évoluer dans le temps. L’attractivité n’est pas toujours réciproque, ou pas toujours appréhendée de la même façon par les partenaires. Certains souhaitent papillonner, ne pas s’engager. Ils envisagent des relations éphémères, courtes. D’autres en revanche cherchent l’Amour, une relation stable et durable, LE partenaire de leur vie.

Ces envies ne sont pas définitives. Elles se modifient sous l’influence de facteurs extérieurs, comme le bien-être personnel, son travail, son environnement. Le partenaire lui-même peut amener l’autre à revoir ses aspirations. L’amour et l’attirance font se déployer des capacités d’adaptation pour préserver la relation amoureuse.

Une certaine vision de la vie de couple

Si la passé est une réalité bien ancrée en soi et qui est très influente dans le choix d’un partenaire, la vision du futur l’est aussi. L’incidence de cette projection ne doit pas être sous-estimée. Elle s’appréhende individuellement par chacun des partenaires, mais il ne faut pas oublier non plus la vision partagée du couple.

Choisir un partenaire pour une relation sérieuse amène en effet à se projeter avec lui dans une vie de couple supposée, fantasmée. L’inconscient imaginaire entre en jeu. Selon l’attrait de cette vision, bien qu’irréelle, la relation pourra s’établir ou pas, et être plus ou moins longue. Le partenaire doit se rapprocher de la vision inconsciente de lui qui s’est façonnée au fil du temps.

Ensuite, il s’agit de partager ses idées de la vie de couple ensemble. En avoir une image commune, ou en tout cas très similaire, a plus de chance d’aboutir à une relation durable entre les partenaires.

Choisir son partenaire selon 4 types d’inconscient

La psychologie distingue donc 4 types d’inconscient, complémentaires. Ces strates sont imagées sous la forme d’un logement.

L’inconscient biologique, également qualifié de cave, fait référence à l’attirance physique. L’esthétique, les odeurs comptent parmi les critères évalués par l’inconscient biologique.

L’inconscient psychologique, autrement dit le rez-de-chaussée, renvoie aux sentiments éprouvés pour l’autre. Le charisme, les affinités, entrent dans cette catégorie.

L’inconscient social, ou étage, est prédisposé par l’éducation, les valeurs inculquées durant l’enfance. Les points communs, comportementaux et idéaux, peuvent constituer la base d’une relation amoureuse.

L’inconscient imaginaire repose sur une projection du couple, de sa vie commune. Partager des projets, des idées, des aspirations, des loisirs, rapproche les êtres et peut constituer les prémices à la vie de couple, voire même être garant de sa longévité.

Chacun de ces critères influence le choix de son partenaire. Le processus se fait naturellement, sans y penser. Il n’y a pas d’ordre déterminé. Des individus peuvent être plus réceptif à certains aspects qu’à d’autres. La relation peut ainsi naitre par l’attirance physique ou par les sentiments, par les affinités.

L’amour, une fatalité ?

Le passé est déterminant dans le choix d’un partenaire. Mais il ne condamne pas un individu à reproduire les schémas relationnels avec lequel il a grandi, bien qu’il soit impossible de lutter contre l’inconscient.

Il est par contre possible d’effectuer un travail sur soi-même par le biais d’une thérapie. Celle-ci permet de s’interroger sur ses relations, afin de mieux comprendre pourquoi un profil nous attire plutôt qu’un autre. En explorant son passé, il est possible de mettre en exergue des manques, des carences qui influencent aujourd’hui le choix du partenaire et incitent à faire des choix répétitifs.

Entamer une telle démarche demande une motivation personnelle. Il faut aussi être prêt à accepter les choses mises à jour, révélées, ne pas céder à la facilité du déni. La compréhension de ce mécanisme inconscient et des éléments qui le déterminent permet ensuite de modifier peu à peu sa perception des choses et de pouvoir envisager être en couple avec un partenaire au profil totalement différent de ceux rencontrés habituellement.

Bâtir une relation avec un partenaire a donc une tournure psychologique. L’inconscient, fruit de ses expériences passées, de l’éducation, de ses valeurs, de ses aspirations futures, joue un rôle déterminant dans l’attirance ressentie pour une personne plutôt qu’une autre. Si la science en a saisi les mécanismes, tout du moins en partie, l’attirance et l’amour gardent leur spontanéité et une part de magie, cueillant souvent les partenaires au moment les plus inattendus ou dans des situations improbables. L’important pour trouver son partenaire et construire une relation de couple durable est donc de rester soi-même, d’accepter son passé pour mieux bâtir son futur.

Bibliographie:

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