– article invité –
un texte de Fleur Poirier (fleur.poirier@gmail.com) – https://fleurpoirier.wixsite.com/fulllifecoaching
Nous sommes tous confrontés, plus ou moins tôt, dans notre vie, au deuil. Dans notre vie personnelle ou au travail, dans le cas des soignants. Que ce soit le deuil d’un parent, d’un enfant, d’un patient, d’une amie, d’une relation ou d’un animal de compagnie, le ressenti par le cerveau humain est le même. Nous passons par plusieurs étapes qui vont de la colère à l’incompréhension, du choc à la consternation. Il faut plusieurs jours, voire plusieurs mois, en fonction des personnes, pour le surmonter. Parfois, on y arrive seul. Souvent on cherche de l’aide. Dans cet article, je vous propose des clés pour gérer au mieux cette étape compliquée de votre existence.
Le deuil est décomposé de 5 étapes (1). Dans l’ordre, ce sont : le choc (associé à de la douleur), la colère, le marchandage, la dépression, la reconstruction qui l’acceptation de la situation.
Le Deuil : choc, colère & marchandage
La phase initiale provoque un choc au moment où on apprend la perte et une douleur intense car on reçoit, sans préparation, une information qui nous bouleverse.. Vient de suite après la colère car nous sommes révolté. On se pose souvent la question « pourquoi moi ? » ou « qu’ai-je fait au Bon Dieu pour mériter ça ! ». Quand le choc de la nouvelle est passé, on commence à marchander, à faire des promesses avec soi même « Mon Dieu, faites que cela ne se reproduise pas, que les autres membres de ma famille soient épargnés ! ». Ces prières ou pensées sont destinées à nous donner l’impression que l’on peut avoir un semblant de contrôle sur quelque chose qui n’est pas de notre ressort. On se berne d’illusion pour abréger notre souffrance. Car ce ne sont que des pensées qui ne mènent à aucun résultat.
Le Deuil : la phase de la dépression
Vient ensuite la dépression qui nous donne l’impression d’être « au fond du trou », de ne plus pouvoir avancer, de ne plus avoir envie de vivre. Cette étape est généralement assez longue. C’est à ce moment là que peut intervenir le thérapeute pour guider le malade hors de cet abîme, pour l’empêcher de « faire une bêtise ». Avec la psychologie positive (2), par exemple, il est possible de faire réaliser un carnet des petits bonheurs pour que la personne endeuillée prenne conscience que la Vie est belle. Il faut retrouver notre part d’optimisme alors que tout semble noir autour ne nous.
Le Deuil : la phase de l’acceptation
A travers l’élaboration de projets personnels, le démarrage d’une nouvelle vie ou d’une nouvelle carrière, on finit par se reconstruire et finalement alléger notre peine. Vient alors l’acceptation que le chemin de notre existence est semé d’embûches et d’épreuves.
Tout n’est pas noir ou blanc. La Vie est faite de nuances. Il faut apprendre à vivre avec et le deuil est finalement une épreuve qui nous permet de grandir et d’observer les choses sous un angle nouveau !
Le rôle du thérapeute
Le thérapeute permet à son patient de vivre en gardant auprès de lui les bons souvenirs qu’il a de la personne décédée. La lettre de gratitude (3) (4) est un outil puissant qui permet d’écrire ce que l’on ressent, après avoir laissé partir la personne, pour rester serein. Les bons moments passés sont écrits noir sur blanc et on peut glisser le papier dans son portefeuille ou avec des photos du défunt.
La psychologie positive et l’écoute permettent d’aider chacun et chacune à affronter cette étape difficile qu’est le deuil.
(3) Journal de la gratitude pour les femmes, Katerine Furman, Editions Marie Claire, 2020